Édition du jeudi 6 décembre 2012
22,5% des jeunes Français sont pauvres
Selon une enquête de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) dévoilée mardi dernier devant le Conseil économique, social et environnemental, la pauvreté dans la jeunesse augmente de façon alarmante. Conséquence de l’aggravation de la crise, le chômage frappe tout particulièrement la jeunesse, et ce sont aujourd’hui 22,5% des jeunes de 16 à 25 ans qui sont en situation de pauvreté – c’est-à-dire disposant d’un revenu inférieur à 964 euros par mois. Ce taux a grimpé de 5 points depuis 2004, et ce sont aujourd’hui plus d’un million de jeunes qui sont touchés dans le pays. Alors que la jeunesse représente 22% de la population active, elle concentre 40% des chômeurs.
L’étude met l’accent sur la fracture qui existe entre jeunes diplômés et non diplômés : alors que les jeunes titulaires d’un diplôme du supérieur ne sont que 9% à être au chômage, ceux qui n’ont aucun diplôme sont chômeurs à 46%. Le diplôme reste donc, selon le président du conseil scientifique de l’Injep, Olivier Galland, « une protection extraordinaire contre le chômage ».
Selon Olivier Galland, une autre cause de ce fort taux de pauvreté dans la jeunesse est un accès « plus restrictif aux aides sociales ». La question est donc posée, à l’approche du Comité interministériel sur la politique en direction des quartiers pauvres, de la politique des pouvoirs publics pour endiguer la pauvreté dans la jeunesse. Valérie Fourneyron, ministre de la Jeunesse, a reconnu lundi dernier, à la publication de ce rapport, que « tous les indicateurs se dégradent » et qu’il y a une « impérieuse nécessité à agir ». Le gouvernement travaillerait, notamment, à un assouplissement des critères d’attribution du RSA pour les jeunes. Si, depuis le 1er septembre 2010, ceux-ci peuvent bénéficier du RSA, cela ne reste possible qu’à partir du moment où le postulant a travaillé au moins deux ans à temps plein dans les trois années précédant sa demande. Les jeunes n’ayant jamais eu accès au marché du travail sont donc pour l’instant exclus du dispositif.
Le rapport de l’Injep peut être acheté sur le site de la Documentation française.
L’étude met l’accent sur la fracture qui existe entre jeunes diplômés et non diplômés : alors que les jeunes titulaires d’un diplôme du supérieur ne sont que 9% à être au chômage, ceux qui n’ont aucun diplôme sont chômeurs à 46%. Le diplôme reste donc, selon le président du conseil scientifique de l’Injep, Olivier Galland, « une protection extraordinaire contre le chômage ».
Selon Olivier Galland, une autre cause de ce fort taux de pauvreté dans la jeunesse est un accès « plus restrictif aux aides sociales ». La question est donc posée, à l’approche du Comité interministériel sur la politique en direction des quartiers pauvres, de la politique des pouvoirs publics pour endiguer la pauvreté dans la jeunesse. Valérie Fourneyron, ministre de la Jeunesse, a reconnu lundi dernier, à la publication de ce rapport, que « tous les indicateurs se dégradent » et qu’il y a une « impérieuse nécessité à agir ». Le gouvernement travaillerait, notamment, à un assouplissement des critères d’attribution du RSA pour les jeunes. Si, depuis le 1er septembre 2010, ceux-ci peuvent bénéficier du RSA, cela ne reste possible qu’à partir du moment où le postulant a travaillé au moins deux ans à temps plein dans les trois années précédant sa demande. Les jeunes n’ayant jamais eu accès au marché du travail sont donc pour l’instant exclus du dispositif.
Le rapport de l’Injep peut être acheté sur le site de la Documentation française.
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